Les prix de l’immobilier vont-ils augmenter ou baisser?

1 septembre 2020

Malgré la crise liée au coronavirus et le confinement, les prix de l’immobilier ont continué d’augmenter durant le premier semestre. Mais comment vont-ils évoluer?

Jusqu’à présent, il semble que la crise liée au coronavirus et le malaise économique imminent n’ont aucun impact sur le marché de l’immobilier. Ceci a également été démontré par les chiffres des notaires. Après le premier semestre, le prix moyen d’une maison dans notre pays s’élevait à 267.040 euros. En comparaison avec la moyenne annuelle de 2019, il s’agissait d’une augmentation de 1,9%. Le prix moyen d’un appartement a augmenté plus considérablement (de 5,9%, pour atteindre 242.024 euros). Mais quelles sont les perspectives d’avenir?

On s’attend à une tempête économique

La crise liée au coronavirus et le confinement n’ont pas su modérer la hausse des prix sur le marché belge de l’immobilier. Cette situation persistera-t-elle? Selon les économes, le vrai malaise économique doit encore venir et il engendrera de nombreuses faillites ainsi qu’un taux de chômage à la hausse. Dès lors, la grande banque ING (entre autres) s’attend à ce que les prix de l’immobilier baissent davantage dans notre pays durant le deuxième semestre. En effet, la hausse du taux de chômage va de pair avec la baisse des revenus. Dans un tel climat, les gens seront moins enclins à acheter des biens immobiliers, ce qui pourrait avoir un impact sur les prix.

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Les acheteurs particuliers touchés en premier lieu

En premier lieu, les acheteurs particuliers à la recherche de leur propre habitation familiale subiront les conséquences du malaise économique. Les ménages qui auront perdu une partie ou même l’entièreté de leurs revenus suite au chômage, reporteront l’achat de leur habitation. Par ailleurs, l’inquiétude au sujet de l’avenir économique pourrait également inciter d’autres ménages à reporter temporairement leurs projets immobiliers jusqu’à ce qu’il y ait à nouveau un peu plus d’optimisme au sujet de l’économie. Plus le malaise économique sera considérable, plus son impact sur le marché de l’immobilier sera grand. Ceci vaut aussi bien pour le nombre de transactions que pour l’évolution des prix.

Les taux resteront bas

Durant les dernières années, un facteur a particulièrement boosté le marché de l’immobilier: les taux bas. D’une part, il a mené à des prêts hypothécaires très avantageux, ce qui a permis à plus de personnes d’acheter une habitation et de réaliser leurs rêves immobiliers ainsi. D’autre part, suite aux taux bas, les produits d’épargne classiques ne rapportent presque plus rien, suite à quoi les épargnants recherchent des alternatives plus rentables. Pour de nombreuses personnes, l’immobilier est une telle alternative. Entretemps, tout le monde est convaincu du fait que les taux resteront encore longtemps très bas. Ce facteur continuera de soutenir le marché de l’immobilier.

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Les investisseurs compenseront la situation

Durant les mois à venir, il faudra surtout évaluer l’impact sur le marché des investisseurs. On s’attend à la situation suivante: pendant qu’une partie des acheteurs particuliers classiques qui rechercheront leur propre habitation, se désistera, les investisseurs achèteront ces habitations afin de les mettre en location et ils renforceront davantage leur position sur le marché ainsi. En effet, suite aux taux bas, ils continueront de rechercher le rendement. En général, les investisseurs immobiliers sont moins sensibles à l’incertitude économique: ils ont déjà constitué un capital et disposent donc de réserves plus considérables. Par conséquent, on s’attend à ce que les investisseurs maintiennent l’équilibre sur le marché de l’immobilier durant les mois à venir.

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