La déduction des intérêts liés aux prêts contractés pour l'achat d'une résidence secondaire sera bel et bien supprimée
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La déduction des intérêts liés aux prêts contractés pour l'achat d'une résidence secondaire sera bel et bien supprimée. L'avantage fiscal sera donc également supprimé pour les prêts en cours. Toutefois, cette suppression n'entrera en vigueur que cette année-ci. Elle ne sera pas introduite avec effet rétroactif.
Durant plusieurs années, ceux qui avaient emprunté pour acheter ou construire une habitation, pouvaient déduire dans leur déclaration d'impôt le remboursement du capital et des intérêts, de sorte qu’ils devaient payer moins d'impôts finalement. Pour les propres habitations, cet avantage a été supprimé depuis un certain temps déjà suite au transfert aux régions de la compétence en la matière.
En ce qui concerne l'achat ou la construction de résidences secondaires, pour lesquelles le gouvernement fédéral est resté compétent, cet avantage a été maintenu plus longtemps. Ce n'est que pour les prêts contractés depuis le début de l'année 2024 que le capital remboursé ne peut plus être déduit.
Toutefois, les intérêts liés à de tels prêts pouvaient encore toujours être déduits, à concurrence des revenus immobiliers. En pratique, il s'agit du revenu cadastral indexé x 1,4. Cette déduction résulte en un avantage au taux de la tranche la plus élevée selon laquelle les revenus sont imposés. Ceci correspond facilement à 45% ou 50% (+ les centimes additionnels communaux). Ainsi, si vous devez payer 4.000 euros d'intérêts sur votre prêt, vous pouvez facilement économiser 2.000 euros d'impôts sur base annuelle.
Cet avantage va être supprimé par le nouveau gouvernement. D’ailleurs, il faisait l'objet d'une controverse depuis plusieurs années déjà. En effet, pour un prêt destiné à l'achat d'une résidence secondaire, il y avait une réduction d'impôt. Pour un prêt destiné à l'achat d'une première habitation, ce n'était plus le cas.
L'extinction ou la suppression
Dans 2 phrases consécutives, l'accord du gouvernement De Wever parle aussi bien de son extinction que de sa suppression. L'extinction impliquerait que les prêts existants continueraient à bénéficier de l'avantage aussi longtemps qu'ils seront en cours, mais qu'aucun avantage ne serait plus accordé pour les nouveaux prêts. La suppression est nettement plus radicale.
Selon une clarification provenant du cabinet du ministre des Finances Jan Jambon, il s'agit bel et bien d'une suppression. Même ceux qui ont contracté un prêt ces dernières années et auraient normalement encore droit à cette déduction, la verront donc disparaître.
Les tableaux budgétaires joints à l'accord gouvernemental parlent de revenus s’élevant à 210 millions d'euros pour l’année 2025 et les années suivantes. «Si c'est le cas, le tableau sera d'application avec effet rétroactif à partir de l’année 2024, car les impôts prélevés en 2025 reposeront sur les revenus et les dépenses de l'année dernière. Il peut s'agir d'une erreur, car nous n'avons encore jamais connu une telle rétroactivité auparavant, sauf dans le cas d'une législation de réparation qui était favorable aux contribuables,» selon les fiscalistes Jef Wellens de Wolters Kluwer et Pieter Debbaut du Guide Impôts.
Le cabinet Jambon a confirmé au journal flamand ‘De Tijd’ que cette mesure ne sera pas introduite avec effet rétroactif. Elle sera d'application pour la toute première fois à partir de la déclaration fiscale 2026, qui concernera les revenus et les dépenses de 2025. Toutefois, ceci engendrera un déficit supplémentaire de 210 millions d'euros dans les plans budgétaires du gouvernement De Wever.
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