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Vaut-il mieux contracter un prêt hypothécaire maintenant ou attendre une baisse des taux?

Vaut-il mieux contracter un prêt hypothécaire maintenant ou attendre une baisse des taux
Gianni D’Angelo

Cette année-ci, les taux d'intérêt des prêts hypothécaires d'une durée de 20 ans ont augmenté jusqu’à plus de 3%. Ceux qui envisagent d'acheter une maison et de contracter un prêt hypothécaire à cet effet, sont donc confrontés à un dilemme. Devez-vous immédiatement vous adresser à la banque pour obtenir un prêt immobilier ou faire preuve de patience en espérant que les taux d'intérêt baisseront à nouveau?

Au quotidien, Immotheker Finotheker compare 2.000 formules de crédits auprès de 16 banques. Pour un crédit immobilier de 250.000 euros avec une quotité de 81-100% et un taux fixe sur 15, 20 et 25 ans, les meilleurs taux d'intérêt s’élèvent respectivement à 2,22%, 2,41% et 2,59% aujourd’hui. Par rapport à il y a 6 mois, ces taux d'intérêt ont augmenté de 0,19% à 0,85%.

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Ne pas attendre

«Il est vrai que les prêts hypothécaires affichent une tendance à la hausse depuis un certain temps déjà. Attendre 1 jour avant de contracter un prêt pourrait engendrer une différence de 80 euros par mois, en quelque sorte,» selon Kristophe Thijs de la Confédération des professions de l’immobilier (CIB). «Voilà pourquoi nous conseillons aux candidats acheteurs de ne surtout pas attendre d'acheter et de contracter un prêt à cet effet.»

Il y a plusieurs raisons, selon lui. «Le marché locatif est également à la hausse, suite à quoi la seule alternative pour l'achat (la location) ne devient pas moins chère non plus. En outre, nous ne voyons pas beaucoup de raisons de supposer que les taux baissent dans l'immédiat. D'un point de vue historique, ces taux se situent encore toujours à un niveau raisonnable. Il y a une quinzaine d'années, le taux d'intérêt s'élevait à 5,25% quoique nous ne nous attendions pas à ce que ce niveau soit à nouveau atteint dans l'immédiat. Par ailleurs, le marché de l’immobilier belge est déjà stable depuis de nombreuses décennies.»

«Suite à la crise liée au coronavirus, entre autres, les prix ont augmenté considérablement. Heureusement, ces augmentations substantielles des prix sont presque derrière nous. Toutefois, on s'attend à ce que les prix de l’immobilier continuent d'évoluer calmement, comme nous l’avons connu durant plusieurs années, à savoir des augmentations annuelles d’environ 2%. Si nous nous attendons à une baisse, elle pourrait se produire au niveau des habitations énergivores pour lesquelles des thèmes tels que les obligations de rénovation, l’attestation d'amiante, les matériaux de construction coûteux… pourraient faire en sorte que les prix n'augmentent pas davantage. Mais la demande pour les habitations bien parachevées, rénovées ou écoénergétiques restera élevée et il n'y aura pas de baisses à ce niveau. Depuis un certain temps déjà, nous avons constaté que les habitations disposant d’un bon score PEB sont populaires et ne deviennent donc pas moins chères.»

 

La grande ruée est terminée

Thijs indique que contrairement à il y a quelques mois, la grande ruée est terminée à présent. «On pourrait dire que les candidats acheteurs pourraient se donner un peu plus de temps avant de prendre une décision, mais suite à la hausse des taux d'intérêt, il ne s’agit pas vraiment du bon moment. Toutefois, il nous conseille de prendre le temps de bien négocier avec plusieurs institutions bancaires. D’un point de vue historique, les taux d'intérêt ne sont pas du tout élevés et nous nous attendons à ce que le niveau actuel puisse être maintenu durant quelques années. Cependant, la question est de savoir quand le plafond sera réellement atteint dans ce contexte. Il se peut que vous puissiez uniquement faire de très bonnes affaires en achetant un bien qui requiert des travaux de rénovation considérables. Sur ce marché de niche, nous pouvons nous attendre à une baisse/stagnation des prix parce que les acheteurs doivent tenir compte des coûts de rénovation et que les banques doivent également tenir compte du score PEB en accordant un crédit.»

 

Le taux d'intérêt variable et la révision

Ceux qui pensent ou espèrent que les taux hypothécaires baisseront à nouveau dans les années à venir, peuvent également opter pour un prêt immobilier à taux variable. Par ailleurs, vous pourrez encore toujours revoir votre crédit hypothécaire à taux fixe pendant la durée contractuelle.

 

 

 

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