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Les habitations deviennent de moins en moins abordables

Les habitations deviennent de moins en moins abordables

La pression sur le marché de l’immobilier persiste. L’impact sur les prix de vente est inévitable. Durant le premier semestre de 2021, le prix moyen d’une maison dans notre pays était supérieur de 4,5% à la moyenne annuelle de 2020. Par conséquent, de plus en plus d’acheteurs consacrent une plus grande partie de leur budget à leurs frais immobiliers. Mais cette situation est-elle encore saine?

 

L’effet FOMO

Notaire.be constate que durant le premier trimestre de 2021, l’activité immobilière se situait environ 11% au-dessus du niveau du premier trimestre de 2020. Durant les mois d’avril, de mai et de juin, elle a encore augmenté de 4,6%. Le notaire Bart Van Opstal se réfère à l’effet FOMO (Fear Of Missing Out), suite à quoi les acheteurs se ruent sur l’immobilier.

 

Une augmentation de 9.000 euros

Suite à cette frénésie d’achats, durant le premier semestre de 2021, le prix moyen d’une maison était supérieur de 4,5% à la moyenne annuelle de 2020, ce qui correspond à une hausse moyenne des prix de 9.000 euros. Si nous tenons compte de l’inflation de 1,3%, la hausse réelle des prix s’élève à 3,2%. 

 

Le taux d’intérêt a longtemps compensé ceci

Via son indice d’abordabilité, le journal flamand ‘De Tijd’ a calculé qu’en 2005, il fallait disposer de 7 revenus annuels nets pour entièrement rembourser son habitation. En 2018, il fallait déjà plus de 9 revenus annuels! Un constat étonnant: aujourd’hui, l’abordabilité se situe quasiment au même niveau qu’en 2005.

La baisse des taux depuis 2011 y a largement contribué. Aujourd’hui, les prêts hypothécaires sont nettement plus avantageux qu’il y a une dizaine d’années, selon le Baromètre des taux d’Immotheker. En 2012, le taux fixe moyen d’un prêt hypothécaire sur 20 ans s’élevait à 3,85%. Aujourd’hui, il s’élève à 1,34%. Des offres transmises à Guide-epargne.be par des acheteurs potentiels ont même démontré que le taux de 0,78% est également possible.

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La stabilisation des taux mène à des prix encore moins abordables

Le Baromètre des taux nous apprend également que les taux immobiliers fluctuent déjà depuis 1 an entre 1,23% et 1,37%. Ils ne sont donc plus à la baisse, suite à quoi ils ne compenseront plus l’effet des prix des habitations à la hausse. Par conséquent, l’inabordabilité était à la hausse en 2019 et en 2020, selon le journal ‘De Tijd’.

 

Et la règle du tiers?

Toutefois, Ivo Van Bulck, le PDG de l’Union professionnelle du crédit (UPC), avait déjà signalé à Guide-epargne.be que l’on ne peut pas généraliser la règle du tiers. “Le pourcentage des revenus qu’un ménage peut consacrer à ses remboursements mensuels, dépend entièrement de sa capacité de remboursement. Cette dernière peut varier d’un cas à l’autre. Certains ménages n’ont pas intérêt à dépasser la limite de 30%, tandis que d’autres n’éprouvent aucun problème à consacrer 50% de leurs revenus au remboursement de leur prêt immobilier.”

Autrement dit: si les revenus d’un ménage s’élèvent à 2.500 euros, les frais fixes pèseront beaucoup plus lourd sur son budget qu’au cas où ses revenus s’élèveraient à 5.000 euros. Dans ce dernier cas, des frais immobiliers de 2.500 euros ne devraient pas poser de problème, sauf si ces revenus supérieurs vont de pair avec un style de vie plus luxueux, qui engendre des frais supplémentaires à son tour.

 

 

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