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Acheter une habitation après votre retraite: pouvez-vous encore contracter un prêt hypothécaire à cet effet?

Acheter une habitation après votre retraite

Vos enfants ont quitté la maison parentale, vous avez besoin d'une habitation plus pratique ou vous rêvez d'une résidence secondaire à la côte. Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les pensionnés souhaitent encore acheter une habitation. Mais les banques se montrent-elles toujours aussi flexibles pour les aider à réaliser leurs rêves?

Tout d’abord, il n’y a pas d’âge maximal à respecter pour pouvoir acheter une habitation. Les personnes âgées qui veulent financer l'achat d'une maison de leurs propres moyens - que ce soit après avoir vendu leur habitation précédente ou non -, ne rencontreront donc aucun obstacle.

Si vous ne disposez pas encore de votre propre bien immobilier ou si vous souhaitez déménager vers une habitation plus coûteuse, vous devrez peut-être vous adresser à la banque afin d’obtenir un prêt immobilier. Durant les 5 dernières années, la catégorie des personnes de plus de 55 ans représentait 7-10% des demandes de crédit auprès de BNP Paribas Fortis. Leur apport propre s’y élevait à 49-51% en moyenne.

 

Moins de revenus après votre retraite

D’un point de vue légal, il n’y a pas de limite d’âge à respecter pour pouvoir contracter un prêt immobilier, mais le fournisseur de crédit souhaite récupérer son argent, bien entendu. Pour les jeunes emprunteurs disposant d’un salaire considérable, le dossier pourrait être plus favorable que pour les septuagénaires avec une pension précaire. KBC et BNP Paribas Fortis soulignent qu'elles abordent chaque dossier individuellement et n'appliquent pas de norme absolue en ce qui concerne l’échéance du crédit immobilier.

«Toutefois, nous constatons que nos clients de plus de 65 ans disposent de revenus plus limités,» selon Valéry Halloy de BNP Paribas Fortis. «En effet, l'âge de la retraite de l'emprunteur correspond à une baisse de ses revenus. Il s’agit d’un critère dont les banques tiennent compte en calculant leurs risques.»

 

Une durée limitée et une assurance solde restant dû plus coûteuse

Des restrictions peuvent être d'application pour la durée du crédit. «Un octogénaire ne sera probablement pas capable de rembourser un crédit en cours sur une durée de 20 ans,» selon Halloy. «Etant donné que la capacité de remboursement d'un prêt hypothécaire dépend des revenus de l'emprunteur, l'institution financière exigera une assurance solde restant dû dans la plupart des cas. Cette dernière la protègera contre le risque de non-remboursement au cas où l’emprunteur décéderait avant l'échéance du crédit. Cette assurance sera nettement moins accessible et plus coûteuse pour les personnes appartenant à cette catégorie d’âge plus élevée.»

Au cas où l'emprunteur décèderait avant la fin de la durée du crédit et que les emprunteurs ne seraient pas assurés contre ce décès, la banque s’adressera aux héritiers en vue du remboursement du crédit. «Dans certains cas, ces proches survivants seront obligés de revendre le bien immobilier afin de pouvoir rembourser le crédit. La banque tient compte de ce risque.»

 

Un éventuel refus suite à l’analyse des risques

Toutefois, selon Halloy, on ne peut pas dire que les banques adoptent une attitude dure ou froide. «Avec une approche différenciée, la banque veut s’assurer que le remboursement du prêt s’effectue aisément. Dans ce contexte, la banque peut refuser d'accorder certains prêts hypothécaires, par exemple lorsqu'elle tient compte du risque supplémentaire de non-remboursement jusqu'à l'échéance. Ce risque est lié à l’âge avancé de l’emprunteur.»

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