5 malentendus concernant l’achat d’une maison
Il existe quelques malentendus persistants au sujet de l’achat et du financement de votre propre maison. Ci-dessous, nous les avons énumérés.
1. ‘Pas de maison sans fonds propres’
Autrefois, les banques accordaient facilement un prêt hypothécaire pour l’entièreté du prix d’achat de la maison. L’année dernière, la Banque Nationale a tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises en demandant aux banques de ne pas accorder de crédits hypothécaires pour plus de 80% du prix d’achat. Ceci implique que les acheteurs doivent également disposer de fonds propres afin de financer leur achat immobilier. Ainsi, la Banque Nationale veut éviter que trop d’emprunteurs n’éprouvent des difficultés à rembourser leur prêt immobilier en cas de crise immobilière.
Pourtant, vous pouvez encore toujours emprunter l’entièreté du montant d’achat. Toutefois, les banques sont devenues un peu plus prudentes à ce niveau et la Banque Nationale leur impose de constituer des réserves financières plus considérables pour les emprunts hypothécaires contractés sans fonds propres. Les banques facturent ces frais supplémentaires, suite à quoi les prêts hypothécaires contractés pour l’entièreté de la valeur d’achat sont un peu plus chers.
2. ‘Le taux variable implique des risques’
Suite aux taux hypothécaires historiquement bas, de nombreux emprunteurs optent pour un taux d’intérêt fixe. Ainsi, ce taux d’intérêt historiquement bas est fixé pour toute la durée de l’emprunt immobilier.
Un taux d’intérêt fixe vous protège donc contre une éventuelle augmentation des taux. Et voilà exactement où le bât blesse, car il est fort probable que les taux resteront encore longtemps bas. Etant donné que les taux d’intérêt variables sont plus bas que les taux d’intérêt fixes, il peut donc encore toujours être plus avantageux d’opter pour un taux variable. En effet, le risque d’augmentation des taux est limité. En outre, la loi stipule que le nouveau taux ne pourra pas s’élever à plus que le double du taux d’intérêt initial.
Tuyau: Calculez vous-même combien vous devrez rembourser.
3. ‘Vous ne pouvez jamais consacrer plus d’un tiers de vos revenus à votre prêt hypothécaire’
Une bonne règle de base: ne consacrez pas plus d’un tiers de vos revenus au remboursement de votre crédit immobilier. Ainsi, vous disposerez d’une certaine marge de sécurité.
Toutefois, il n’est pas interdit aux banques d’accorder des emprunts immobiliers dont les mensualités s’élèvent à plus d’un tiers de vos revenus. Est-ce intelligent? Cela dépend d’un cas à l’autre.
Surtout les ménages disposant de revenus plus élevés éprouvent moins de difficultés à dépasser cette limite. Cela s’explique entre autres par le fait que pour eux, l’impact des frais fixes (tels que les frais liés à l’eau, à l’électricité et aux télécoms) est moins considérable que pour les ménages disposant de revenus moins élevés. Par conséquent, ce premier type de ménage peut consacrer plus d’argent au remboursement de son prêt hypothécaire, sauf si ces revenus plus élevés vont de pair avec un niveau de vie qui engendre des frais supplémentaires, bien entendu.
4. ‘Le prêt hypothécaire avec le taux le plus bas est le plus avantageux’
Ceux qui recherchent un crédit hypothécaire, sont surtout attentifs au taux d’intérêt. Bien entendu, il s’agit d’un facteur très important. Même une différence de taux de 0,2% vous permettra d’économiser quelques milliers d’euros sur une période de 20 ans. Toutefois, cela ne signifie pas que le prêt hypothécaire avec le taux le plus bas soit toujours le plus avantageux. En effet, les banques lient encore d’autres produits aux prêts immobiliers (tels qu’une assurance incendie et une assurance solde restant dû). Si vous devez payer plus pour ces produits qu’auprès d’une autre banque, le coût global pourrait être plus élevé malgré le taux d’intérêt bas.
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5. ‘Vous devez contracter votre assurance solde restant dû auprès de la banque qui vous accorde votre prêt hypothécaire’
Une assurance solde restant dû vous couvrira contre les conséquences d’un décès prématuré. Au cas où vous décéderiez avant d’avoir entièrement remboursé votre prêt hypothécaire, la compagnie d’assurances remboursera le solde restant dû afin d’éviter que votre partenaire ou vos héritiers ne soient confrontés à des problèmes.
La loi ne vous oblige pas de contracter une assurance solde restant dû, bien que la plupart des banques vous imposent cette condition avant de vous accorder un crédit hypothécaire. Toutefois, elles ne peuvent pas vous obliger de contracter votre assurance solde restant dû auprès d’elles.
A cet effet, vous pouvez parfaitement vous adresser à un autre assureur. Dans ce cas, la banque vous accordera probablement une réduction moins élevée sur votre taux d’intérêt, ce qui n’est pas nécessairement problématique si la différence de prix entre ces 2 assurances solde restant dû est suffisamment grande.
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