Les banques n’indemnisent pas automatiquement les dommages liés au phishing
En 2019, 12.432 Belges ont été victimes de phishing. Ceci signifie que des criminels ont accédé à leurs comptes afin d’effectuer des virements indésirés. Ces victimes ne doivent pas compter sur une indemnisation automatique de la part de leur banque. Les institutions financières évaluent chaque dossier séparément. Néanmoins, dans de nombreux cas, les avoirs volés pourront être récupérés.
Vous les connaissez bien: les e-mails qui proviennent de votre banque à première vue, mais qui ont été envoyés à partir d’une adresse inconnue, en réalité. Souvent, on vous demande de rapidement vérifier votre compte en cliquant sur un lien fourni. Si vous le faites, vous aboutirez sur une copie du site Internet de votre banque, sur laquelle des criminels tenteront de voler vos mots de passe.
Initialement, ces tentatives étaient très amateuristes, mais les dernières années, elles deviennent de plus en plus professionnelles. Il n’est donc pas surprenant qu’en 2019, le nombre de victimes ait augmenté de 27,5% par rapport à l’année précédente.
L’année dernière, le montant global de 7.504.979 euros a été volé par le biais du phishing. Malgré la hausse du nombre de cas, ce montant était moins élevé qu’en 2018. Ceci indique donc que les criminels visent également les épargnants plus modestes. En effet, le montant moyen volé par épargnant s’élevait à 604 euros, par rapport à 827 euros l’année précédente, quoique dans certains cas, de grandes sommes d’argent aient été volées.
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La vigilance s’impose
Dès lors, les banques demandent à leurs clients d’être vigilants. Les cybercriminels sont inventifs lorsqu’il s’agit d’exploiter de nouveaux canaux. Ils n’envoient pas uniquement des e-mails, des sms, des messages WhatsApp... au nom des banques, mais ils usurpent également l’identité d’autres entreprises telles que les fournisseurs télécom ou d’énergie. En outre, ils contactent les consommateurs via les médias sociaux et les sites Internet d’occasion, selon la fédération bancaire Febelfin.
Par conséquent, les institutions financières continuent d’insister auprès de leurs clients de ne jamais partager leurs codes PIN ou autres codes bancaires par téléphone, par e-mail, par sms ou sur les médias sociaux et d’effectuer leurs virements uniquement via leur application habituelle ou via le site Internet sécurisé de leur banque.
L’indemnisation
Etes-vous quand même victime de phishing malgré toutes ces précautions? Dans ce cas, vous devez immédiatement contacter votre banque. “En premier lieu, elle fera les démarches nécessaires afin de sécuriser votre compte, bien entendu. Ensuite, elle ouvrira un dossier individuel pour analyser les circonstances factuelles de votre cas de phishing. En fonction de celles-ci, elle décidera d’indemniser vos dommages ou non. La négligence grave jouera un rôle important lors de cette évaluation, mais il n’existe pas de principes généraux ni de limites pour définir ce concept exactement”, selon Isabelle Marchand, porte-parole de Febelfin.
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