Un compte d’épargne hors ligne rapporte en moyenne 7 euros par mois en moins que son équivalent en ligne

30 août 2010

Auprès de BNP et de Dexia, un compte d’épargne hors ligne rapporte en moyenne 7 euros par mois en moins que son équivalent en ligne.

Les normes et valeurs de la SNCB sont mises en question actuellement, mais le monde bancaire est confronté à un problème similaire. Pour l’instant, 8 banques font une différence discriminante entre l’épargne en ligne et hors ligne. Les clients disposant d’un compte hors ligne touchent nettement moins d’intérêts. Et le hasard veut que 6 de ces 8 banques ont été sauvées par l’Etat.

7 euros
Les épargnants ne disposant pas d’un compte d’épargne en ligne, reçoivent en moyenne 7 euros par mois en moins sur leur compte d’épargne. (Calcul effectué pour les deux plus grandes banques belges, à savoir BNP Paribas Fortis et Dexia). Sur base annuelle, chaque compte d’épargne hors ligne auprès de BNP Fortis et Dexia rapporte environ 80 euros en moins que son équivalent en ligne. (calcul détaillé en annexe)

«Il est clair que les épargnants qui ne savent ou ne veulent pas épargner via Internet, sont désavantagés auprès de ces banques. Il s’agit ici de millions de comptes d’épargne qui rapportent trop peu d’intérêts pour le même produit», selon Kristof De Paepe, le directeur de guide-epargne.be

Kristof De Paepe: “Les banques, et plus particulièrement celles qui ont été sauvées par des fonds publics, doivent revoir d’urgence leur approche marketing. Aujourd’hui encore, tous les belges contribuent à leur sauvetage. Ne serait-ce pas logique que ces banques adoptent un comportement responsable envers la société?”

Concrètement, guide-epargne.be demande à ces 8 banques de proposer un meilleur tarif unique à tous leurs clients, pour les deux types de compte. Les clients sans Internet ont aussi droit à un rendement élevé.

Discrimination eventuelle?
Guide-epargne.be a contacté le centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, qui va examiner cette situation plus en profondeur. «Nous avons pointé du doigt la situation. A présent, c’est au centre de déterminer s’il s’agit de discrimination ou non», poursuit Kristof De Paepe.

La banque KBC prouve que l’on peut procéder autrement. Elle propose le même tarif d’épargne à tous ses clients et ne leur propose pas de produits secrets.

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