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Combien de banques reste-t-il encore aujourd'hui? Et d'autres banques vont-elles également disparaître?

Combien de banques reste-t-il encore aujourd'hui?

Le nombre d'agences bancaires et le nombre de marques bancaires sont à la baisse. Combien de banques restera-t-il en 2025? Et d’autres institutions financières vont-elles également disparaître cette année-ci? Nous avons posé ces questions à Rik Coeckelbergs, le fondateur de ‘The Banking Scene’, une organisation de réseau pour les banquiers.

En 1980, vous aviez encore le choix entre 176 institutions financières en Belgique. 20 ans plus tard (en 2000), ce nombre avait déjà été réduit jusqu’à 119 institutions (dont 72 de droit belge). En 2010, il s’agissait de 105 institutions (dont 46 de droit belge). 10 ans plus tard (en 2020), il n’y en avait plus que 82 (dont 31 de droit belge). Bref: en 45 ans, le nombre de banques a diminué considérablement dans notre pays.

En septembre 2024, il y avait encore 76 banques (dont 27 de droit belge), soit 4 de moins qu'en décembre 2023. Ainsi, l'année dernière, bpost banque a fusionné avec BNP Paribas Fortis et AXA Bank Belgium l’a fait avec Crelan. Il ne s’agit que de 2 exemples parmi une longue série de fusions permettant aux banques de s’étendre.

Plus de réglementations

«Les banques doivent se conformer à un nombre croissant de réglementations,» selon Coeckelbergs. «Ainsi, leurs coûts sont mis sous pression, ce qui a un impact considérable, surtout sur les petites banques. En effet, peu importe le nombre de transactions que vous traitez, tout le monde doit se conformer à la même législation. Ainsi, toutes les banques doivent savoir d'où vient l'argent, où il va et qui en est le propriétaire. Aujourd'hui, nous sommes toutefois également confrontés à une nouvelle vague de réglementations en matière de durabilité. La liste des règles est infinie.»

La digitalisation coûte trop cher et ne connaît pas assez de succès

«En outre, toutes les banques (y compris les challengers) doivent suivre l'évolution des attentes de leurs clients, en matière de digitalisation par exemple. A ce niveau également, les petites banques ont plus de mal à suivre. Par ailleurs, certaines marques bancaires (telles que l'ancienne bpost banque) disposent d’un public plus âgé, ce qui rend leur survie difficile si ce groupe cible est à la baisse et si cette dernière n'est pas suffisamment compensée par un public plus jeune qui pourrait se sentir moins concerné.»

«Et il y a encore de nouvelles initiatives qui n'ont tout simplement pas connu le succès attendu. Ainsi, Banx, la coopération entre Belfius et Proximus, a été supprimée discrètement le 1er janvier 2025. En outre, de nouvelles banques telles que Banx (mais également Nickel, Revolut ou Hello bank!) se concentrent sur les jeunes clients qui ne seront lucratifs qu'au bout de quelques années. Il faut savoir surmonter cette période. Certaines marques bancaires y parviennent, d'autres n’y parviennent pas».

Que nous réserve l'année 2025?

Coeckelbergs: «Je ne connais pas de banques qui sont en train de disparaître, mais on ressent aujourd'hui - en Europe - qu'il y a de nouveau une plus grande volonté de s'étendre et de se consolider. Nous pouvons encore nous attendre à quelques reprises, mais je ne sais pas si elles auront déjà lieu cette année-ci.»

Les grandes banques que nous connaissons en Belgique aujourd'hui, sont toutes solidement ancrées dans un grand groupe ou disposent d'un capital local suffisant. «Belfius, KBC, BNP Paribas Fortis, ING, Crelan, Argenta, Bank Van Breda, Banque Delen: aucune de ces grandes marques bancaires ne devrait disparaître cette année-ci, selon moi (même pas Belfius, au cas où elle serait mise en vente, mais on ne sait jamais, bien entendu.»

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